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Dimanche 25 juillet, huitième jour
Laguna Sibinacocha (4800 m) Kano (4650m)



                Ce matin, le temps est voilé et des nuages élevés envahissent l'horizon. Georges et moi sommes inquiets pour la météo car nous avons le col du condor à franchir. D'après les habitants, la neige tombée en abondance il y a une quinzaine de jours a suffisamment fondu pour permettre le franchissement du col par les chevaux, et par voie de conséquence pour nous tous.
                Comme toujours, bien avant les muletiers, nous nous mettons en route et commençons à grimper en direction d'un premier col. C'est à regret que nous voyons disparaître la lagune Sibinacoccha.
                Au cours de la montée, nous sommes surpris par plusieurs chiens semblant garder un troupeau de lamas qui aboient de concert à notre approche. Selon les conseils de Lawrence, nous restons bien groupés pour passer à proximité de ces chiens. Nous sommes rassurés quand nous apercevons sur un promontoire une femme qui les rappelle. Ouf, le danger est passé ! Lawrence nous rappelle à cette occasion qu'il y a quelques années un trekker resté à l'écart d'un groupe s'est fait attaquer par une meute de chien, et il a dû être rapatrié.
                Comme les autres jours, un vent glacial s'est levé, mais aujourd'hui, pas de soleil et les nuages commencent à envelopper les sommets des deux côtés du vallon que nous remontons. Georges est inquiet et Lawrence lui demande « de ne pas appeler la neige ». Aujourd'hui j'ai un peu plus de mal que Georges et Sarah pour chercher mon souffle, l'ambiance un peu inquiétante y est peut-être pour quelque chose.
                Soudain, Lawrence pointe un doigt sur des vigognes, animaux sauvages au pelage roux plus gracieux que les lamas qu'il est assez rare de rencontrer. Le ciel est complètement obscurci maintenant, et le vent balaye les premiers flocons de neige, alors que le vallon se resserre de plus en plus. Nous apercevons une éclaircie aux alentours du premier col, et dès son passage, le temps est bien moins hostile... Nous pouvons enfin ressortir l'appareil photo bien rangé depuis ce matin !

Dernière vue sur notre campement au bord du lac de Sibinacocha Après le passage d'un premier col, nous devinons tout à droite le col du Condor Aujourd'hui, le ciel est très chargé avec quelques petites averses de neige ; le lac de Sibinacocha est à nouveau visible En compagnie de quelques flocons de neige, nous voici au col du Condor, le point le plus élevé de notre séjour au Pérou
Après le passage du col du Condor, nous retrouverons quelques rayons de soleil Pendant les éclaircies, montagnes et glaciers aux alentours prennent des couleurs très vives Nous allons maintenant descendre au fond de cette vallée
Le sentier traversant quelques pierriers se devine en contrebas Alors que nous approchons le fond de la vallée, nous devinons déjà une habitation à côté d'un petit lac


                Le col du Condor à 5200 mètres est visible ; le parcours est maintenant assez chaotique, et se termine par une montée bien raide dans un pierrier plus ou moins boueux et glissant bien délicat pour les chevaux, qui sont d'ailleurs loin devant nous. Je suis bien évidemment la dernière à arriver au col, vers 11h15, mais Georges et Sarah se sont arrangés pour ne pas trop me devancer. Bien entendu, et malgré quelques flocons de neige, c'est la séance photo pour immortaliser le point le plus haut de notre séjour au Pérou.
                De l'autre côté du col du Condor, nous apercevons plusieurs éclaircies qui laissent augurer une descente plus sympathique. Nous aurons toutefois plusieurs couloirs de neige à traverser ; heureusement la trace est déjà faite, et ce sera bien plus facile que lors de la descente du col de Chimboya au cinquième jour.
                La vallée que nous empruntons est assez grandiose, ce qui nous engage à prendre de nombreuses photos à l'occasion de chaque éclaircie. Nous nous sentons vraiment petit face à cet univers minéral et glaciaire. Le sentier est parfois assez escarpé, et nous nous demandons d'ailleurs comment les chevaux qui se sont parfois bousculés arrivent à passer sans encombre...

Malgré un ciel à nouveau bien chargé, la vallée que nous empruntons est assez spectaculaire...

                Assez rapidement nous nous retrouvons sur un terrain marécageux constitué de blocs de mousse spongieux, avec de petits troupeaux de lamas élevés par quelques bergers dont nous apercevons les abris. Le déjeuner sera pris dans la tente, au bord de la rivière, et nous aurons d'ailleurs eu beaucoup de chance car la neige est tombée drue pendant que nous étions à l'abri.
                Réchauffés par un copieux repas, nous nous remettons en route en direction de notre campement au pied de l'Ausangate. Nous avons la surprise de nous faire accompagner par un jeune garçon qui descend la vallée, un ballon au pied. Nous longeons plusieurs petits hameaux, composés toujours de quelques maisons d'adobe avec des toits de chaume.

Nous passons maintenant à côté de plusieurs petites habitations Les petites pyramides visibles ici servent à sècher les crottes des alpagas et lamas qui serviront ainsi de combustible Voici un des hameaux de cette vallée ; curiosité réciproque entre habitants et marcheurs...
Nous croisons ce troupeau de lamas et d'alapagas peu de temps avant d'arriver à notre campement Le sommet de l'Ausangate est en face de nous, mais dans les nuages ; nous le verrons dans toute sa splendeur demain matin... Sarah arrive au campement ; le cadre sera encore plus somptueux demain matin, avec le retour du soleil...

                En fin d'après-midi, près d'un petit village, un petit garçon souriant accourt à notre rencontre. Lawrence a toujours sur lui des petits jouets à distribuer aux enfants ; cette fois c'est une simple toupie rudimentaire qui fait merveille auprès de l'enfant et de nous par la même occasion.
                Nous arrivons à Hacienda Kano vers 16 heures, un point d'intersection entre quatre vallées au pied même de l'Ausangate. Les hauts sommets resteront pourtant dans la brume jusqu'à la tombée de la nuit et il faudra attendre le lendemain matin pour profiter pleinement du paysage.


Dernière ligne droite avant d'arriver au campement de la journée !


                Après le repas nos compagnons de voyage sortent un poste de radio qu'ils ont beaucoup de mal à faire marcher (avec d'ailleurs le secours de notre couteau suisse) ; ils finiront par capter sur les ondes courtes le match de football phare de l'année : Cusco est en phase finale de la coupe d'Amérique latine, l'équivalent de notre coupe d'Europe de football.


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