Lundi 19 juillet, deuxième jour
Ujuntaya (4100 m) Escalareyoc (4200 m)
Comme par enchantement, le matin au réveil, plus aucun nuage, et nous découvrons donc les montagnes avec des sommets enneigées qui, la veille, étaient masquées par la brume.
Le cadre est magnifique, et comme chaque matin, Georges immortalisera le camp avec quelques photos. Les deux grandes tentes bleues font office de salle à manger cuisine et dortoir pour les muletiers ; le guide a droit à sa tente individuelle ; quant à nous, nous avons deux tentes trois places pour trois personnes.
Dès notre réveil, on nous apporte une cuvette d'eau chaude pour chacun (mais la température extérieure négative limite sérieusement les envies pour une toilette en règle). Les tentes sont vidées, les sacs à dos préparés pour la journée, et ce n'est que lorsque tout sera prêt que nous prendrons un petit déjeuner bien garni.
Pas de grande montée aujourd'hui, mais plusieurs petits cols, avec un point culminant à 4350 mètres. Les montagnes ocres avec des nuances de rouge contrastent avec un ciel d'un bleu intense. Après un début de parcours assez sauvage, nous arrivons sur les hauteurs d'une vallée plutôt large, au fond de laquelle coule le Rio Chimboya. Notre sentier va rejoindre cette vallée où plusieurs petits villages se succèdent.
En milieu de matinée, le cuisinier et son assistant nous dépassent avec les deux chevaux chargés du matériel de cuisine, dont deux bouteilles de gaz d'une trentaine de kilo chacune. Chaque cheval (d'une taille bien plus petite que ceux que nous connaissons en Europe) peut transporter une charge de soixante kilos environ.
Vers midi, nous faisons notre halte déjeuner à côté d'un torrent, non loin du village de Corani. Les muletiers avec leurs sept autres chevaux nous dépassent... ont-ils leurs «sandwiches» avec eux ?
Après le repas, chaud bien sûr, c'est la traversée de Corani où les enfants qui sortent de l'école nous observent avec amusement, certains d'entre eux feront d'ailleurs un bout de chemin avec nous. Dans ce petit village nous trouvons une église imposante le long de la place d'arme où trône par ailleurs la statue d'un personnage péruvien célèbre. Le village est accessible par une piste carrossable depuis Macusani (où nous étions passés en bus l'avant veille), mais nous n'avons vu aucun véhicule motorisé ni au village, ni d'ailleurs sur la piste.
Après avoir quitté le village, en longeant la rivière sur ses hauteurs, puis nous redescendrons dans la vallée pour rejoindre le camp établi sur un petit promontoire en bordure du cours d'eau dans lequel le cuisinier essaiera de pêcher des poissons avec son filet. Le camp est bien situé, mais de nuit il faut tout de même faire attention de ne pas tomber dans la rivière quelques dizaines de mètres plus bas, en sortant par exemple de la tente toilettes...
Sarah qui aujourd'hui a troqué ses chaussures de randonnée pour des tennis, à cause de ses ampoules a droit à son examen quotidien. Le résultat n'est guère réjouissant ce soir : les « compeed » ont bien bavés, et je commence à être un peu inquiète pour la suite.
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